
Top 5 des erreurs à éviter en entretien pour un stage en finance
Un entretien en finance, ce n’est pas juste montrer que tu es “bon en chiffres”. C’est un exercice codifié où chaque détail compte : ta posture, ton raisonnement, ton humilité. Un bon CV peut t’ouvrir la porte, mais une erreur d’entretien peut la refermer brutalement. Voici les 5 erreurs les plus fréquentes à éviter pour maximiser tes chances d’obtenir ton stage en finance. A la fin de cet article découvre la Check-List express des choses à connaitre avant un entretien !
Ne pas connaître son CV sur le bout des doigts
En finance, tout est question de rigueur. Si tu es incapable d’expliquer une ligne de ton CV, ton interlocuteur pensera que tu enjolives ou que tu manques de préparation. Les recruteurs te testent parfois sur des expériences très anciennes, voire anodines, pour vérifier ta cohérence et ta mémoire.
On attend de toi que tu sois capable de raconter chacune de tes expériences en 2 minutes maximum, de manière claire et impactante. Il faut également que tu aies en tête un ou deux “projets concrets” réalisés pour chaque expérience et que tu sois capable de chiffrer tes résultats (”+15 % de ventes”, “analyse de 10 dossiers”, “modèle Excel utilisé pour X”).
Une erreur classique est d’afficher sur son CV “compétences en modélisation financière”, mais d’être incapable d’expliquer un exemple concret en entretien. C’est pareil pour tes expériences : si tu indiques avoir réalisé un DCF ou un modèle d’accrétion/dilution en stage, tu dois être capable de décrire précisément ce que tu as fait (hypothèses, données utilisées, résultats obtenus), sans bien sûr dévoiler d’informations confidentielles comme le nom des cibles ou les détails du deal.
Lire plus : Un deal M&A en 5 étapes : le cas de Prada-Versace
Manquer de précision technique
Même pour un stage, on attend que tu maîtrises les bases. Dire “je connais la VAN” sans être capable d’expliquer ce que c’est, c’est prendre un gros risque.
En finance, mieux vaut être humble mais précis plutôt que vague et prétentieux.
On attend de toi que tu sois capable d'expliquer simplement des notions clés : TRI, VAN, levier d’endettement, valorisation DCF, multiples de transaction. Il faut que tu t'entraines au “technical questions” types : “Qu’est-ce qu’un LBO ?”, “Comment valoriser une entreprise ?”, “Comment calculer un multiple d’EBITDA ?”
Par exemple, face à la question hyper classique du type “Quelle est la différence entre EBIT et EBITDA ?”, répondre au hasard ou tourner autour du pot. Mieux vaut dire “Je ne suis pas sûr, mais voici ce que je comprends” plutôt que d’inventer.
Négliger les questions de motivation
En finance, les recruteurs reçoivent des dizaines de candidats ultra compétents. Ce qui fait la différence, c’est souvent la motivation. Un candidat qui donne l’impression d’avoir postulé “par défaut” sera éliminé, même s’il est brillant.
On attend de toi que tu montres que tu comprends le métier, l’entreprise et le poste. Il faut que tu sois capable d’expliquer clairement:
- Pourquoi la finance ?
- Pourquoi ce stage précisément (M&A, ECM, private banking, etc.) ?
- Pourquoi ce cabinet ou cette banque et pas une autre ?
- Donner des éléments personnalisés (référence à une transaction récente, à la culture de l’entreprise, à un programme spécifique).
Dire “Je veux faire du M&A parce que j’aime la finance et les défis” est beaucoup trop cliché et passe-partout. Pour marquer des points, sois spécifique : “Je souhaite faire du M&A mid-cap car j’aime travailler au plus près des dirigeants et être impliqué à chaque étape du processus.” Encore mieux : relie ton intérêt pour le M&A à une expérience concrète ou à un trait personnel qui te distingue. C’est ce qui rendra ta motivation crédible et mémorable.
Lire plus : Quelles questions non techniques préparer avant un entretien en M&A ?
Manquer de structure dans ses réponses
Un bon financier doit savoir organiser ses idées rapidement. Si tes réponses sont longues, floues ou désordonnées, cela donne une mauvaise image : celle d’une personne incapable d’analyser clairement une situation.
On attend de toi une réponse structuré à chaque question avec une annonce un développement et une conclusion.
- Annonce : “Je vois trois points principaux…”
- Développement : un point par paragraphe oral.
- Conclusion : synthèse rapide.
L’important est d’être synthétique : une réponse doit tenir en 2 à 3 minutes maximum.
Par exemple, à la question “Pourquoi ce stage ?”, répondre en s’éparpillant, en multipliant les anecdotes et les digressions montre un manque de rigueur. Or, la rigueur est l’une des qualités fondamentales d’un banquier d’affaires. Il est donc essentiel de préparer ce type de questions en amont pour structurer ta réponse en plusieurs points clairs et organisés.
Sous-estimer l’importance du fit personnel
En stage, les équipes cherchent des collègues avec qui elles auront envie de travailler au quotidien. Les compétences techniques sont importantes, mais si tu parais arrogant, fermé ou passif, tu ne seras pas retenu.
On attend de toi que tu montres de la curiosité, pour cela tu dois poser des questions pertinentes en fin d’entretien. On attend également de toi que tu sois poli, naturel et professionnel. Enfin il est primordiale de savoir sourire, écouter activement, reformuler certaines questions pour montrer que tu es engagé dans l’échange.
Une grosse erreur que l’on voit souvent peut être par exemple de ne pas poser de question en fin d’entretien, ou se contenter d’un banal “Quelle est la suite du process ?”. Au contraire, prépare 2 ou 3 vraies questions (sur l’équipe, les missions, la culture de l’entreprise). Cela montre ton intérêt pour l’entreprise et ta motivation à rejoindre les équipes.
Check-list express avant ton entretien de finance :
- Je sais expliquer chaque ligne de mon CV en 2 minutes.
- Je peux définir la VAN, le TRI et valoriser une entreprise basiquement.
- Je suis capable de justifier pourquoi je veux ce poste et cette entreprise.
- J’ai préparé 2 ou 3 réponses structurées aux questions classiques (“Parlez-moi de vous”, “Pourquoi la finance ?”, “Pourquoi nous ?”).
- J’ai 3 questions pertinentes à poser au recruteur en fin d’entretien.
- Je respire, je souris, je reste naturel : ils cherchent un futur collègue, pas une machine.
La finance est un monde exigeant, mais ceux qui se préparent sérieusement et montrent de la curiosité sont toujours récompensés.